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La Voix du Nord : 5 novembre 2011

À l'occasion du ciné-débat organisé à saint-Omer le 5 novembre 2011, la Voix du Nord a consacré un article à nos ami-es du collectif des Objecteurs de ce territoire. Nous reproduisons cet article ci-dessous.

Ciné-débat sur la décroissance, ce soir : « moins consommer ne rend pas moins heureux »

samedi 05.11.2011 - La Voix du Nord

Jean-Louis Billaut et Armelle Lorvellec font partie du collectif Les Objecteurs de croissance. Jean-Louis Billaut et Armelle Lorvellec font partie du collectif Les Objecteurs de croissance.

La décroissance. Pour que ce terme n'effraie plus, Jean-Louis Billaut et Armelle Lorvellec, proposent d'en parler autour d'un film « Simplicité volontaire et décroissance », ce soir, à la maison des associations. Ce couple n'a pas de modèle clef en main, mais des idées et l'envie d'échanger sur les habitudes de consommation.

À eux deux, ils forment l'antenne relais des Objecteurs de croissance du 62 dans l'Audomarois.

« Ça s'adresse à tout le monde », assure Armelle Lorvellec, 32 ans, issue du collectif les Objecteurs de croissance. Au ciné-débat de ce soir, elle aimerait croiser des gens qui ne connaissent pas la décroissance, « mais je crois que ce sera surtout des initiés ».

Avec son compagnon, Jean-Louis Billaut, 35 ans, ils sont installés à Saint-Omer depuis un an et demi. Les Objecteurs de croissance sont particulièrement actifs du côté de Lens. Dans l'Audomarois, tout reste à faire. Armelle Lorvellec n'en revient toujours pas que les gens achètent leurs légumes à l'hypermarché dans cette région de maraîchage. La petite famille qui vient de s'agrandir dit effectuer 75 % de ses courses sur le marché de Saint-Omer. « C'est vivant. On y trouve de tout ! »

Besoins primaires

L'alimentation, c'est l'un des volets sur lequel ils proposent de réfléchir et d'agir. « La décroissance, c'est d'abord une réflexion qui s'articule autour de trois objectifs : améliorer sa vie, celle de ses proches et celles des autres », explique Armelle Lorvellec, professeur à la vie. « Tout ça n'est possible qu'en essayant de préserver la planète. » Et cela passe par la lutte contre l'hyper consommation. Jean-Louis Billaut enchaîne : « Il s'agit de satisfaire les besoins primaires - se vêtir, se loger, se déplacer, se nourrir - de manière à ce que cela soit tenable par neuf milliards de personnes (prévision de la population mondiale en 2050). » Armelle Lorvellec est consciente que le mot décroissance peut faire peur : « Les gens pensent que c'est un retour à l'âge de pierre ! » Peu de personnes sont prêtes à moins de confort. « Pour moi, c'est un confort matériel, quand pour eux c'est un confort absolu. » Le couple d'Audomarois insiste : « Moins consommer, ce n'est pas être moins heureux ». Mais ne délivre aucune recette toute faite. Simplement des pistes.

De l'imagination pour vivre autrement

Parmi les premiers gestes : se passer de télévision. Une activité qui occupe en moyenne les Français trois heures par jour et les abreuve de messages publicitaires : « Se soustraire de ce flux, c'est se dégager de l'imagination pour vivre autrement », assure Jean-Louis Billaut. Le couple de militants consomme peu de viande, compte installer des toilettes sèches à son domicile, aimerait acquérir un champ d'un à deux hectares pour développer la permaculture - une agriculture sans engrais aucun. Recommande d'isoler sa maison pour éviter les pertes d'énergie, appelle à boycotter les supermarchés, souhaiterait voir naître davantage de pistes cyclables à Saint-Omer. Et rappelle que l'action est nécessairement individuelle, collective, mais aussi politique.

Avec le ciné-débat de ce soir, Les Objecteurs de croissance espèrent susciter des réflexions, des échanges et créer une dynamique dans l'Audomarois

PAR MARION CLAUZEL - saintomer@lavoixdunord.fr

dans_le_departement/20111105_voix_du_nord.txt · Dernière modification: 2011/11/12 20:41 par Lucien